Le malheur irakien fait le bonheur du tourisme jordanien

Publié le par Feurat ALANI

 

Après l’invasion américaine en Irak de Mars 2003, tous les professionnels jordaniens prédisaient une chute terrible du tourisme. Conclusion hâtive, mais logique, du voisin d’un pays en guerre. Durant l’été 2003, peu de temps après la chute de Bagdad, une première vague de plusieurs centaines de milliers d’irakiens a déferlé à Amman, capitale jordanienne. Le roi Abdallah avait d’ailleurs prit des dispositions à la frontière jordano-irakienne afin de limiter cette immigration « gênante ». Nouvelle donne pendant la saison d’été 2004. En effet, la Jordanie change de politique vis à vis des « immigrés » irakiens. Les nouveaux arrivants ou « nouveaux riches » comme les appellent les jordaniens viennent nombreux. Protégés par l’ancien régime de Saddam Hussein, en d’autres termes anciens baasistes, ces réfugiés ont fui l’Irak avec de l’argent à dépenser. « Tout le monde les reconnaît dans leur voiture de luxe ou traînant dans les bijouteries de la capitale » observe une touriste revenant de jordanie.  Pour certains, ces gens sont des pillards, pour d’autres des privilégiés ayant profité du régime irakien. Ces « nouveaux riches » achètent appartements, voitures, or… et règlent en espèce. De plus, la capitale jordanienne estime aujourd’hui à plus de 3 millions le nombre d’irakiens immigrés durant la guerre en Irak. Une aubaine pour l’économie jordanienne qui pensait frôler la crise à cause du conflit en Irak et dont la première source de revenus est le tourisme…

 

Feurat Alani

Publié dans Papiers radio

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article